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Gran Iegor, Voyage clandestin avec deux femmes bavardes (Roman R-4 GR 187 v – 47.487)

 

Deux femmes russes ordinaires vivant seules dans un petit appartement, Svetlana, assistante dans une école maternelle de Nijni Novgorod et Helena, contrôleuse dans un tramway à Perm, papotent sur les réseaux sociaux. Elles rédigent une vingtaine de messages par jour que partagent leurs fidèles et quelques voyeurs occasionnels dont l’auteur. Bien que l’opération spéciale en Ukraine ne les touche pas directement, elles la commentent. Svetlana, adoratrice de Poutine, jubile – son pays va retrouver sa grandeur - tandis qu’Helena qui a applaudi à la récupération de la Crimée a perdu peu à peu son patriotisme face aux atrocités commises et est effondrée. Elle est stupéfaite de constater que l’écrasante majorité des gens autour d’elle, aussi bien ses amis que des anonymes, acceptent le schéma narratif du Kremlin et soutiennent cette guerre ou s’en désintéressent complètement. Iegor Gran ne rate rien de leurs échanges, intrigué tant par leur divergence que par leur opiniâtreté.

 

Iegor Gran (Services compétents), fils du dissident russe Andreï Sinavski, livre une chronique de la Russie ordinaire.

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