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Astolfi Christian, De notre monde emporté (Roman R-4 AS 840 d – 47.566)

 

À la Seyne-sur-Mer, on était des « Chantiers » comme on est d’un pays, d’une famille. Tant d’hommes, en ces années 1970, ont connu la Tôlerie, la Forge, la Machine. Soudant ici, graissant là, suant dans la fournaise d’où sortaient ces géants des mers. Comme son père, Narval y est entré à vingt et un ans, s’y est construit une identité politique et ouvrière. L’avenir semblait radieux mais dix ans plus tard, c’est l’heure des fusions, de la concurrence … de la fermeture.  Narval et ses camarades entrent en lutte, sans cesser de pratiquer leur métier avec la même application. La fermeture des chantiers sera pour nombre d’entre eux désillusions, retour à l’individualisme, délitement intime. Et il y a pire encore, l’amiante qui détruit insidieusement des vies et qui ronge, telle une épée de Damoclès, ceux qui semblent épargnés et qui se sentent coupables de vivre encore.

 

Christian Astolfi a travaillé à l’Arsenal maritime de Toulon avant d’exercer la fonction de conseiller d’éducation dans un collège

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